Tout est formidable : le lieu, les repas, les cadeaux, la musique et les jeux.
Tout sonne faux. L’injonction à la convivialité oppresse. La démagogie agace. Les discours frisent l’insulte : leur vacuité ennuie, leur fausseté exaspère, leur prétention tient à distance.
Tout épuise. Attentes et exigences pèsent. Bons sentiments et attendrissements indisposent. Remerciements et compliments incommodent. Bruit et applaudissements irritent.
Tout étouffe, gave. L’expérience, pensée pour susciter la cohésion et l’adhésion, produit l’effet contraire — une fissure insidieuse. Chacun ressent les gênes, subit les agressions, compose avec le malaise. Le trop plein provoque une amertume.
Tout est une catastrophe. Mais tout est formidable.