Les vêtements sont de saison mais la douceur est de mise. Entre les silhouettes ne lâchant pas l’été, et les autres déjà résignées, les tenues oscillent entre la défiance et l’acceptation à l’égard de l’automne.
Tes pas sont nerveux, le flou de mouvement constant. Tant pis — t’arrêter t’agace, cadrer est une perte de temps. Tant pis — pour l’horizon, les lignes de fuite et les bords cadre. Tu évites les regards mais tu croises des gueules.
Toutes vaquent à leurs vies sans voir que tu les dévores des yeux.
Aujourd’hui, tu as décidé de les aimer.
Des grandes allées passantes aux ruelles à l’écart.
Ce parcours erratique te mène à la nuit. La marche a alourdi les jambes, les spritz alourdissent la tête. Sur le pavé, au milieu des noctambules qui défilent, une dernière gueule attire l’attention.
Il est temps d’aller dormir.